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La beauté du diable, de Radhika Jha

couv Voici un livre dont je veux absolument parler car je trouve que l’on pourrait trop facilement passer à côté. Le titre rappelle Le diable s’habille en Prada mais à part le sujet qui aborde les vêtements de marque, l’histoire n’a rien à voir avec le roman de Lauren Weisberger. D’ailleurs, le titre original est My beautifil shadow, que je trouve plus à l’image du roman. En lisant la quatrième de couverture, on pourrait penser que ce roman n’aborde que le monde des grandes marques et la superficialité de la mode, mais c’est en réalité une plongée au cœur de la société japonaise, décrite avec beaucoup de finesse, tout autant que les pensées et émotions de la narratrice.

On est ici dans le Japon moderne, où l’on suit une mère au foyer qui nous raconte son histoire. Mariée jeune sans avoir été à l’université, Kayo a une existence sans saveur, entre un mari pris par son travail, des voisins qui l’épient et une mère qui désapprouve son choix de vie, ne lui ayant même pas offert de kimono pour son mariage, comme le veut la tradition. Elle se confie au lecteur, mais on découvre au fil du roman qu’elle s’adresse en réalité à une personne en particulier, lui demandant de ne pas la juger trop sévèrement… Lire la suite La beauté du diable, de Radhika Jha

Le rôles des femmes dans la littérature coréenne

Il y a deux semaines avait lieu au Centre Culturel Coréen de Paris une conférence intitulée « La femme dans la culture coréenne » donnée par Benjamin Joinau.

Si vous êtes intéressés par la littérature coréenne, vous pouvez réécouter la conférence grâce à la vidéo mise en ligne par le Centre Culturel Coréen.

Lien direct : https://www.youtube.com/watch?v=x2CdmrWOoDM

Vous pouvez aussi lire l’article de Benjamin Joignau sur ce thème, publié dans la revue Culture Coréenne de fin 2012.

En complément, je vous conseille aussi la lecture de ces deux recueils de nouvelles écrites par des auteurs coréens contemporains :

Cocktail Sugar et autres nouvelles de Corée
2011 : Editions Zulma, 382 p.

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Séoul, vite, vite !
2012 : Ed. Philippe Picquier, 288 p.

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La colère des aubergines

00000Un recueil de nouvelles très agréables à lire, qui dissèque les relations familiales et l’importance de la cuisine et des cuisinière dans les familles indiennes où toutes les générations vivent sous un même toit…

Chaque nouvelle se termine par la recette d’un plat évoqué dans le texte qui la précède. Dans la préface, l’auteur tient à se décharger de toute responsabilité quand à la réussite des recettes 😉

Voyage intéressant dans un pays que l’on connait peu. Les découvertes sont enthousiasmantes, mais la réflexion sur la condition des femmes prend souvent le dessus…

La colère des aubergines, de Bulbul SHARMA. Editions Philippe Picquier, 1999.

Les femmes d’influence dans la société chinoise

Le China Institute invite le public au prochain grand évènement du Think Tank, autour de l’exposition artistique :

 » Les femmes d’influence dans la société chinoise
de l’audace au succès 1911-2012″

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Descriptif de l’évènement :
L’exposition retrace le parcours de femmes d’exception dans la société chinoise au cours du XXe siècle. À travers la présentation de multiples portraits de femmes issues de parcours et de condition sociale différents, l’exposition inscrit ainsi le visage de celles qui ont marqué le cours de l’histoire chinoise par leur fougue et leur audace. Personnalités connues ou inconnues du grand public, l’exposition vous invite à les découvrir et redécouvrir sous un nouveau jour.

Informations pratiques :
L’exposition ouvrira ses portes au public du 4 Juin au 22 Septembre 2012.
Elle se tiendra à la Maison de la Chine au 76, rue Bonaparte, 75006 Paris.
Entrée libre pour l’exposition.
Entrée avec inscription obligatoire pour la conférence du 9 Juin, dans la limite des places disponibles.

Pour plus de détails, consulter le site du China Institute ou de la Maison de la Chine.

@Sophie Taing.

« Baguettes chinoises » de Xinran

Xinran est une auteur chinoise écrivant directement en anglais. Elle a beaucoup écrit sur la situation des femmes en Chine. J’avais déjà lu Chinoises, qui raconte des épisodes de vie de plusieurs femmes, pas toujours très roses, mais très agréables à lire et donnant une vision originale de la Chine. Elle a aussi écrit Mémoire de Chine et Messages de mères inconnues, qui vient de paraître, toujours aux éditions Philippe Picquier. D’ailleurs, Xinran sera présente à la librairie Le Phénix mardi 25 janvier à 18h pour présenter ce nouveau livre (en savoir plus) !

00000Baguettes chinoises raconte l’histoire de trois sœurs venant de la campagne, qui arrivent à Nankin pour travailler, afin de montrer à leur père qu’elles valent plus que ce qu’il ne pense. Elles trouvent chacune un petit boulot qui leur convient, et on voit leur adaptation progressive à la vie en ville, avec chacune son caractère, sa vision des choses.

J’ai beaucoup aimé ce roman car Xinran y dépeint très bien les pensées des trois jeunes filles, surtout lorsqu’elles comparent la campagne ou leur famille avec leur nouvelle vie. Même si l’on peut trouver qu’elles ont un peu trop de « chance », on y apprend beaucoup de choses, et cela fait réfléchir sur la société chinoise actuelle, la place des femmes entre ville et campagne. Je vous le conseille, et en plus il vient de sortir en poche !!

A noter : Au début, je me suis demandé quelle était la signification des trois caractères chinois écrits sur la couverture, car ils ne forment ni un mot, ni une phrase : légumes 菜 (cài), eau 水 (shuǐ) et thé 茶 (chá). On comprend au fil de la lecture qu’ils représentent les métiers que chacune des sœurs on pu trouver en ville. Le titre aussi s’éclaircit à la lecture du roman…